UNE BARRE ÉNERGÉTIQUE VIEILLE
DE PLUS DE 500 ANS !?

LE « SUPER-CARBURANT » DES RARÁMURIS

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Carnet d’Exploration Botanique
#EthnoBotanique #EthnoPharmacologie #EthnoMédecine
Par Thibaut Vernier

Chère amie, cher ami,

Dans mon dernier carnet d’exploration, je vous ai emmené à la découverte du Tepezcohuite.

Cette écorce qui semble faire de l’ombre aux meilleures crèmes pharmaceutiques, soignant brûlures du 1er et du 2d degré, psoriasis, zona et même l’acné…

Comme si au fond, elle participait secrètement à une révolution dermatologique depuis des siècles.

Une chose est certaine : ce sujet vous a plu ! 🤠

Car j’ai reçu plus de 188 commentaires de votre part :

« Excellent article et bon commentaire sur la tentative de mise au rencard de ce produit pour de mauvaises raisons. Bravo ! » – JPr

« Bonjour, Merci pour vos précieux articles ! Toujours très intéressant.

Vive les Mayas, les Aztèques, et bien d’autres encore !

Bien à vous » – Ariana

« Bonjour, Merci beaucoup, Thibaut pour vos partages sur les plantes. C’est passionnant et c’est ma parenthèse de la journée… » – Magali

C’est avec grand plaisir que j’ai répondu à chacun d’entre vous.

Aujourd’hui, je souhaite vous faire découvrir une autre curiosité issue de la tradition Aztèque et Maya.

Plus précisément, je vais vous révéler le secret d’une barre énergétique vieille de plus de 500 ans !

Accrochez-vous, car j’ai moi-même appliqué la recette pas plus tard qu’hier.

Et je peux vous dire que JAMAIS PLUS je n’achèterai de barres énergétiques en supermarché…

Préparez-vous donc à dire adieu aux barrées énergétiques industrielles – ou du moins à les regarder d’un œil encore plus soupçonneux.

PINOLLI, SECRET DU FAST FOOD MEXICAIN

Eh oui, n’en déplaise aux géants de l’alimentaire, les barres énergétiques ne sont pas une invention marketing du XXe siècle.

(Exception faite de leurs emballages flashy, je vous l’accorde)

En effet, les Aztèques maîtrisaient déjà l’art de cet encas express avec ce qu’ils appellent le Pinolli.

Il s’agit de cette semoule de maïs grillée et moulue que chaque voyageur ou coureur transporte dans un petit sac.

Un élément si simple qu’il pourrait presque passer pour anodin… 

Si ce n’était cette étrange magie qu’ils lui ont insufflée.

Dès que vous avez une petite fin, ajoutez-y de l’eau, et voilà un repas instantané !

Saupoudrez de cacao, de vanille ou de cannelle, et vous avez une recette si gourmande qu’on en viendrait presque à remercier l’empire aztèque d’avoir eu faim en premier…

Rajoutez quelques raisins secs et un filet de sirop d’agave (cet élixir qui semble résulter d’un duel entre un cactus et une abeille)…

Et vous obtenez un aliment aussi pratique que divinement savoureux !

Bon, là, il s’agit bien sûr d’alimentation quotidienne, alors que je vous ai parlé de barre énergétique.

Il est temps de sauter le pas !

LE « SUPER-CARBURANT » DES RARÁMURIS

Au nord du Mexique, le Pinolli est un aliment de base du peuple Tarahumara (ou Rarámuri, comme ils s’appellent eux-mêmes).

Rappelez-vous, je vous ai déjà parlé de cette tribu de superathlètes rendus célèbres par Christopher McDougall dans son best seller « Born to Run ».

Journaliste et auteur, Christopher a consacré son livre à l’étude des performances de ce peuple qui semble courir comme si le diable lui-même était à leurs trousses.

J’y ai d’ailleurs consacré un carnet d’exploration complet à propos de leur boisson énergétique : l’Iskiate : un Redbull vieux de 10 000 ans…

Mais je ne m’étais pas encore penché sur la composition de leur barre énergétique qu’ils appellent pinole.

Pour ces superathlètes, le secret de la barre de pinole réside dans un équilibre parfait d’énergie et de digestibilité. 

Imaginez : des glucides complexes à combustion lente pour garder le cap, des fibres pour ne pas se sentir lesté.

Et surtout, la fameuse graine de chia, 

Ce joyau minuscule et pourtant si chargé de vitalité qu’il pourrait faire passer un super-aliment moderne pour un banal croissant.

LA BARRE ÉNERGÉTIQUE QUI CONFÈRE FORCE ET VITALITÉ

Le mot « chia » vient du maya « chiyan » qui signifie « force ».

Et il semble raisonnable de conclure que cela provient des énormes quantités d’énergie stockées dans le minuscule corps de sa graine.

Malgré leur petite taille, ces graines contiennent :

• 34,4% de fibres alimentaires bénéfiques pour la santé digestive ;
• 30% de lipides dont le rôle central dans l’organisme est le stockage de l’énergie (dont 17,8% d’Oméga 3 et 5,84 d’Oméga 6) ;
• 19,5% de protéines essentielles pour la réparation et la construction des tissus corporels (une quantité supérieure à la norme dans le monde végétal) ;
• 7% de glucides complexes qui peuvent être utilisés pour diminuer l’impact hyperglycémiant d’un repas ;
• Ainsi que du calcium, du fer, du zinc, du magnésium, du phosphore, du potassium…

Pas étonnant que les Tarahumaras intègrent le chia dans toutes leurs préparations. 

Donc si un jour vous croisez un Tarahumara dans sa course effrénée, 

Sachez qu’il court peut-être au simple souffle d’un pinole et d’un Iskiate bien dosé.

UNE ODEUR DE POP-CORN DANS VOTRE CUISINE

Mais assez parlé, passons aux choses sérieuses : préparer votre propre Pinolli. 

Vous ne le savez peut-être pas encore, mais dans quelques instants, votre cuisine va se transformer en atelier aztèque.

Au passage, je parie que c’est la première fois que vous allez faire cuire de la farine et de la semoule de maïs dans une poêle !

Pour ma part c’était le cas.

Faites griller le tout dans une poêle jusqu’à ce qu’une odeur envoûtante de popcorn envahisse votre maison. 

C’est le signe que la magie opère !

S’ensuivent quelques étapes clés, que je garde encore secrètes quelques lignes encore… 

Et après 20 minutes au four : vous obtenez une merveilleuse collation maison, saine, naturelle, qui renverra vos barres industrielles aux oubliettes.

Je puis en tout cas vous faire une promesse : 

Croquer dans cette barre, c’est goûter à 500 ans d’histoire, un voyage au cœur des traditions aztèques et tarahumaras.

Mais attention, seul un aventurier authentique osera franchir le pas.

Pour mes lecteurs désireux de réaliser ces fameuses barres, je peux partager le détail complet de la recette… mais uniquement si vous en faites la demande en commentaires en bas de cette page. 

Suspense donc !

Portez-vous bien,

Thibaut Vernier
Ingénieur, Ethnobotaniste,
Rédacteur de la lettre des Médecines Sacrées

P.S. Votre avis compte énormément pour moi ! Avez-vous trouvé cet article enrichissant ? Partagez vos impressions en commentaire en bas de cette page.

Sources :
[1] https://www.mexicolore.co.uk/aztecs/health/aztec-advances-15-fast-food
[2] https://www.runnersworld.com/runners-stories/a20954821/born-to-run-secrets-of-the-tarahumara/
[3] Alasalvar, C, Chang, SK, Bolling, B, Oh, WY, Shahidi, F. Specialty seeds: Nutrients, bioactives, bioavailability, and health benefits: A comprehensive review. Compr Rev Food Sci Food Saf. 2021; 20: 2382– 2427.
[4] Kulczyński B, Kobus-Cisowska J, Taczanowski M, Kmiecik D, Gramza-Michałowska A. The Chemical Composition and Nutritional Value of Chia Seeds-Current State of Knowledge. Nutrients. 2019 May 31;11(6):1242.
[5] Knez Hrnčič M, Ivanovski M, Cör D, Knez Ž. Chia Seeds (Salvia hispanica L.): An Overview-Phytochemical Profile, Isolation Methods, and Application. Molecules. 2019 Dec 18;25(1):11.
[6] Mburu M, Paquet-Durand O, Hitzmann B, Zettel V. Spectroscopic analysis of chia seeds. Sci Rep. 2021 Apr 29;11(1):9253.
[7] https://draxe.com/nutrition/chia-seeds-benefits-side-effects/