LE TEPEZCOHUITE : L’ARME DES GUÉRISSEURS MAYAS CONTRE VOS PROBLÈMES DE PEAU

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PSORIASIS, ZONA, ECZÉMA, APHTES, ACNÉ, ULCÈRE…

Chère amie, cher ami,

Dans ma lettre précédente, je vous ai proposé de partir en voyage.

Plus précisément, à la découverte de l’une des plus anciennes médecines pratiquée sur le continent américain : 

Je veux parler de la médecine traditionnelle maya.

C’est là, au cœur du Chiapas, des forêts du Yucatan, du Guatemala et du Bélize…

… Que les ethnopharmacologues et les explorateurs redécouvrent un ancien art de guérir et de soigner beaucoup plus avancé qu’attendu.

Alternatives aux antidépresseurs, aux analgésiques chimiques, solutions contre les problèmes de peau, de prostate, en cas d’arthrose, de diabète de type 2, d’infections urinaires ou encore pour renforcer la santé du cœur….

Le moins que je puisse dire c’est que cette approche exploratoire et concrète des remèdes issus des traditions anciennes vous plaît !

Car j’ai reçu plus de 159 commentaires suite à mon dernier message :

« Je veux tout découvrir. Je suis herboriste et très intéressée par la question de la santé et de la guérison. Les traditions anciennes ont beaucoup à nous apporter en particulier avec leur lien au divin, à l’esprit. Merci pour vos articles .» – Marie-Claude

« Tout d’abord un grand “Merci” pour tout ce que vous faites et le travail fourni et “Merci” aussi de partager votre ” Merveilleux Savoir “!….🤗🙏🏻… » – Ronny

« Continuez à partager vos connaissances. Nous l’apprécions énormément. Merci de tout mon cœur et à bientôt » – Monique

« Merci pour vos lettres que je trouve très intéressantes. » – Alain

« Je suis intéressé par ce thème ! » – Constantin

« MERCI pour tout votre travail. » – Christianne

« Bravo et Merci » – Michel

Sans attendre, commençons notre voyage avec un premier remède qui semble mieux soigner les brûlures cutanées que la plupart des traitements connus.

Et qui a démontré des effets notables sur différents problèmes de peau comme le zona, le psoriasis, l’eczéma, l’herpès, l’acné, ou encore les mycoses…

TEPEZCOHUITE : L’ARBRE QUI EFFACE LES BRÛLURES

Mon enquête sur ce remède commence à la lecture d’un article du journal Voices of Mexico publié par l’Université nationale du Mexique :

Nous sommes en 1986 à Tlalnepantla, dans l’État de Mexico.

À toute heure du jour et de la nuit, des personnes franchissent les portes de l’hôpital.

Un hôpital de la Croix-Rouge réputé pour soigner les personnes brûlées au premier et au second degré d’une manière très particulière avec des résultats excellents.

En fait, tous viennent se faire soigner avec « la poudre ». 

« C’est ici que vous administrez la poudre qui guérit les brûlures ? »
Demande une femme à bout de nerfs, avant de continuer.

« Vous voyez, j’ai amené mon fils qui s’est brûlé »
poursuit-elle paniquée avec son fils de 9 ans qui gémit de douleur.

Ce qui se passe ensuite a de quoi surprendre.

Le Dr Rafael Martínez Mondragón examine la brûlure.

Il ordonne à l’infirmière de nettoyer la plaie. 

Ensuite il répand sur toute la zone une poudre brune pour former une fine couche.

Puis s’adresse à la mère : 

« Ne couvrez pas la brûlure, ne la laissez pas se mouiller.
Laissez-la telle qu’elle est et ramenez votre fils dans 2 semaines. »

Au bout de deux semaines, la mère revient avec son fils.

Comme si de rien n’était, le médecin décolle la croûte comme l’écorce d’un arbre. 

Au début, la peau est plutôt cendrée, mais elle finit par retrouver sa couleur normale. 

Il n’y a pas de cicatrice.

LE SAVOIR PERDU DES GUÉRISSEURS MAYAS

Presque magique, cette poudre est préparée en broyant l’écorce d’un arbre qui pousse dans le nord-ouest du Chiapas et dans la vallée de Cintalapa.

Le nom de cet arbre : le Tepezcohuite (aussi connu sous le nom d’arbre à peau) .

Sa première mention scientifique est découverte en 1846 dans le London Botanical Journal.

Mais l’usage traditionnel de la poudre d’écorce de Tepezcohuite remonte au moins à plusieurs siècles si ce n’est davantage.

En effet, après la conquête espagnole et la destruction de la quasi-totalité des écrits mayas, leur médecine a survécu essentiellement par tradition orale.

Ce n’est que vers 1923 qu’un ingénieur, Roque León, rapporte son utilisation auprès des guérisseurs traditionnels Mayas pour ses vertus régénératrices sur les plaies et les brûlures pour calmer les douleurs et permettre à l’épiderme de cicatriser rapidement.

Il faudra encore attendre soixante ans pour que le Tepezcohuite devienne un produit star…

LA GÉNIALE INTUITION DES MÉDECINS DE LA CROIX-ROUGE

Remontons le temps en 1984, la centrale gazière de San Juan à Mexico explose.

Les autorités déplorent entre 500 et 600 morts et 2000 blessés dont des centaines de personnes gravement brûlées.

Submergés, les hôpitaux de la Croix-Rouge manquent de médicaments et de sédatifs.

Les médecins décident alors d’utiliser de la poudre d’écorce de Tepezcohuite comme traitement sur plus de 500 brulés.

À la surprise générale l’application directe de « la poudre » a permis de valider de manière empirique ses capacités anti-inflammatoires, antibactériennes, anesthésiques et de régénération cutanée.

Un an plus tard, en 1985, le tremblement de terre de Mexico City fait plus de 10 000 morts.

Là encore, « la poudre » de Tepezcohuite est utilisée avec succès sur des brûlés dans l’hôpital de la Croix-Rouge de Tlalnepantla.

La renommée du Tepezcohuite dépasse alors les frontières du pays  et gagne la communauté scientifique…

LE TEPEZCOHUITE CONQUIERT LE MONDE…

Dès les années 90, des dizaines de laboratoires se rendent dans le Chiapas pour en prélever des échantillons et les analyser. 

Les chercheurs découvrent alors dans son écorce des composés non seulement efficaces en cas de brûlures ou d’ulcères veineux…

… Mais ils constatent également qu’appliqué sous forme de crèmes ou de gels, le Tepezcohuite agit efficacement contre le psoriasis, l’eczéma, les zonas, les mycoses, l’herpès, ou bien encore l’acné.

Des effets qui peuvent s’expliquer par sa capacité à :

• Protéger l’épiderme de l’action des radicaux libres ;
• Augmenter le renouvellement cellulaire ;
• En plus de ses propriétés régénératrices et réparatrices observées.

C’est pourquoi, très vite, les premiers produits à base de Tepezcohuite sous forme de crèmes et de baumes sont commercialisés…

Le succès est immédiat !

… QUAND SOUDAIN : COUP DE THÉÂTRE !

En 2013, le gouvernement Mexicain prend la décision de contre-indiquer l’utilisation de la poudre d’écorce de Tepezcohuite dans le traitement des brûlures.

Une décision qui va à l’encontre de l’ensemble des observations accumulées.

Le prétexte invoqué est le suivant : 

L’arbre peut accumuler dans son écorce des toiles d’araignées, des insectes, des poussières et des saletés, qui peuvent provoquer une infection, voire la mort dans de rares cas.

Fort heureusement, cette mise en garde ne s’applique pas aux produits dérivés du Tepezcohuite, comme les baumes et les gels, conçus pour traiter des affections cutanées telles que le psoriasis, l’eczéma, le zona, les mycoses, l’herpès et l’acné.

En effet, ces produits sont fabriqués selon des procédés qui garantissent l’élimination des impuretés et la concentration des composés bénéfiques, dans un cadre contrôlé et sécuritaire.

Ainsi, ils offrent une alternative sûre et efficace pour les personnes qui cherchent à bénéficier des propriétés régénératives et apaisantes du Tepezcohuite, sans les “risques” associés à l’utilisation de la poudre brute.

Pour mes lecteurs intéressés, je peux partager les coordonnées de 2 fournisseurs français de gel ou de baume aux retours clients exemplaires, à condition que vous en fassiez la demande en commentaires en bas de cette page.

Portez-vous bien,

Thibaut Vernier
Rédacteur de la lettre des Médecines Sacrées

P.S. Quant à cette contre-indication spécifique à l’utilisation de la poudre en application topique sur les brûlures.

Je pense que cette position contraste fortement avec les décennies d’utilisation traditionnelle et les études ethnopharmacologiques qui ont mis en lumière les capacités de l’écorce à favoriser la guérison des brûlures.

Plutôt que de le contre-indiquer, un effort conjoint pour enseigner le processus de purification et de préparation de ce remède traditionnel pourrait valoriser et préserver cet héritage médicinal précieux.

Tout en respectant le droit des populations à recourir à leurs médecines ancestrales !

Sources :
[1] http://www.revistascisan.unam.mx/Voices/no02.php
[2] CAMARGO-RICALDE, Sara Lucía.Descripción, distribución, anatomía, composición química y usos de Mimosa tenuiflora (Fabaceae-Mimosoideae) en México.
[3] Anton R, Jiang Y, Weniger B, Beck JP, Rivier L. Pharmacognosy of Mimosa tenuiflora (Willd.) Poiret. J Ethnopharmacol. 1993 Mar;38(2-3):153-7. doi: 10.1016/0378-8741(93)90010-3. PMID: 8510463.
[4] https://dictionnaire.acadpharm.org/w/Tepescohuite
[5] https://medecine-integree.com/mimosa/
[6] https://fr.wikipedia.org/wiki/Explosions_de_San_Juan_Ixhuatepec
[7] Rivera-Arce E, Gattuso M, Alvarado R, Zárate E, Agüero J, Feria I, Lozoya X. Pharmacognostical studies of the plant drug Mimosae tenuiflorae cortex. J Ethnopharmacol. 2007 Sep 25;113(3):400-8. doi: 10.1016/j.jep.2007.06.023. Epub 2007 Jul 4. PMID: 17709219.
[8] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17088036/
[9] Freitas AL, Santos CA, Souza CA, Nunes MA, Antoniolli ÂR, da Silva WB, da Silva FA. The use of medicinal plants in venous ulcers: a systematic review with meta-analysis. Int Wound J. 2017 Dec;14(6):1019-1024. doi: 10.1111/iwj.12751. Epub 2017 May 9. PMID: 28488305; PMCID: PMC7950104.
[10] https://farmaciajournal.com/issue-articles/mimosa-tenuiflora-for-the-treatment-of-damaged-skin-study-on-its-efficacy-and-tolerability-in-the-treatment-of-irritative-contact-dermatitis/
[11] https://www.intechopen.com/books/medicinal-plants-use-in-prevention-and-treatment-of-diseases/medicinal-plants-having-antifungal-properties
[12] https://www.gob.mx/salud/prensa/contraindicado-el-uso-del-tepezcohuite-en-quemaduras

Crédits :
©Thibaut Vernier
©Voices of Mexico
João Medeiros, CC BY 2.0 <https://creativecommons.org/licenses/by/2.0>, via Wikimedia Commons
Duemmler, Ferdinand.; Karsten, Hermann; Schmidt, Carl Friedrich Wilhelm, Public domain, via Wikimedia Commons